Question du jour

Il est beaucoup question aujourd’hui de la suppression des notes à l’école primaire. Mais qu’en est-il au collège ? Avec la logique du socle commun et l’évaluation par compétences, cette idée ne concerne-t-elle pas également le collège ? Qu’en pensez-vous ?

16 commentaires pour Question du jour

  1. Moreau dit :

    Les raisons pour lesquelles il faut supprimer les notes à l’école élémentaire gardent toutes leur pertinence au collège. Toutes les études montrent l’effet néfaste des évaluations « sanction » notamment pour les élèves en difficulté, contrairement aux évaluations formatives.

  2. gueguen dit :

    les notes servent à comparer les élèves d’un même groupe classe par un même professeur et ne sont pertinentes qu’au moment t de l’évaluation. Pour cette raison, les notes que je donne à mes élèves varient parfois entre 9 et 20 et le plus souvent entre 12 et 20. J’enseigne en segpa et mon objectif est de motiver et non de décourager. Il m’arrive parfois de ne noter que les élèves qui le demandent.
    J’essaie de ne pas faire d’évaluation-sanction.

  3. monique bereau dit :

    je n’étais une forcenée de la note mais il faut bien évaluer d’une façon ou d’une autre les élèves ne serait-ce que pour leur venir en aide dans les matières qui leur posent un problème.
    la note n’est donc qu’un point de départ, pas une fin en soi.

  4. Brigitte Pons dit :

    je suis pour la suppression des notes parce qu’elles sont souvent imprécises et « dramatiques »
    je préconise la liste des connaissances, compétences détaillées avec la mention acquis, en cours, non acquis
    c’est ce que je fais en primaire
    cela suppose d’avoir listé précisément les compétences, travail d’équipe

    mais, aucun système n’est absolument bon !

    • dessaint dit :

      Arrêtons de prendre les élèves pour des imbéciles!
      NA 5/20 ou un point rouge, l’élève aura tôt fait de se situer de toute façon…
      Et puis c’est la dure réalité de la vie qu’il devra affronter un jour ou l’autre!!!
      Ce qui est important c’est la manière de lui présenter sa  »performance » et de l’aider à remédier à ses difficultés toujours en positivant.

      • Cornier jean-François dit :

        Tout à fait d’accord. Ne va -ton pas, si on est honnête, se retrouver avec une majorité d’élèves qui vont avoir comme résultat : en cours d’acquisition ? Que va signifier cette remarque pour les élèves et les parents?
        En ce qui concerne la note, tout dépend de ce qu’on en dit à l’enfant. J’ai un CM1-CM2 et l’enfant qui arrive au début de CM1 avec par exemple 35 fautes en dictée et qui petit à petit voit sa note progresser pour arriver en fin de CM2 avec 4 à 5 fautes n’est pas pour autant marginalisé.
        J’ai arrêté les notes il y a quelques années puis je me suis rendu compte que les enfants comptaient eux-mêmes les croix dans les colonnes NA ECA et A et effectuaient leur classement sitôt la fin de la classe. Arrêtons d’être hypocrite! L’enfant devenu adulte sera toujours noté. Ne le sommes-nous point?

  5. vangilve dit :

    Non à la supression des notes
    Elles ont leur rôle ; les évaluations ont le leur !
    Les unes ne peuvent supplanter les autres et vice-et-versa.
    Accessoirement, la plus grande méfiance quant à l’Afev ; qui la noyaute ? qui la manipule ? qules sont ses buts réels ?

  6. Ronert Poisson dit :

    Dans l’un de ses romans , Giovanni Guaraschi raconte la réaction d’un paysan de la vallée du Pô dont le fils était terrassé par les terribles fièvres des marais. Aucune drogue ne venait à bout de la température qui oscillait entre 39 et 40 degrés. Le paysan cassa le thermomètre.

    • yael c. dit :

      quelle sagesse ! je n’irais donc plus faire faire les analyses qui me disent où en est mon cancer! youpi, je vais bien.

  7. VERRIERE Alain dit :

    Je suis contre la suppression des notes.
    Nous avons déjà peu de moyens pour motiver nos élèves au travail. Les notes en sont un. Le niveau scolaire continuera de baisser si on les supprime. Bien peu d’enfants sont capables de comprendre qu’ils travaillent pour eux-mêmes. Pour ma part, en primaire, je ne stigmatise pas les élèves en difficulté mais j’attire leur attention sur l’évolution des notes d’un trimestre à l’autre. Je complète le bulletin de notes avec l’évaluation des compétences dans chaque discipline.

    • veikeroy dit :

      Bien d’accord avec toi et je crois que la vie leur fera encore moins de cadeaux qu’à nous qui avons toujours eu des notes!Et puis les parents les demandent et ne regarde même pas le bilan de compétences ou la liste des objectifs visés

  8. Nath dit :

    Je suis d’accord sur le fait que les notes peuvent blesser un enfant et que c’est dommageable ; mais sincèrement comment faire autrement pour que l’enfant, l’élève sache, comprenne où il en est ??
    Je crois qu’aucun système n’est bon à 100 pour 100, celui là a ses failles, à nous enseignants et parents de trouver les mots justes pour atténuer les effets négatifs de ces notes….
    Lors de ses 1ers pas, une petit enfant va tomber de nombreuses fois avant de trouver son équilibre, il va se faire mal, pleurer et pourtant aucun parent ne pensera qu’il doit abandonner et ne plus tenter de marcher !!
    Grandir, vivre en société, ce n’est pas toujours une partie de plaisir, il faut simplement l’admettre et persévérer !!!
    L’enfant ne doit pas prendre ses notes comme une sanction, mais comme un moyen de repère pour lui et non par rapport aux autres ; je sais c’est facile à dire, mais je crois qu’il faut persévérer pour l’expliquer aux élèves, aux parents !!

  9. clerouque dit :

    La question est peut être dans nos habitudes. Noter sur 20 est une vieille habitude du système éducatif mais qui n’a pas toujours été là. Il faudrait vérifier mais il me semble qu’elle vient de Polytechnique au temps de Napoléon… La note sur 20 logiquement devrait servir à chaque élève à se situer par rapport à un niveau attendu. Elle pose selon moi plusieurs problèmes :
    – Nos élèves sont-ils capables de se placer par rapport à cette note et particulièrement les élèves faibles ou très moyens ? Celui qui a toujours 6 aura-t-il envi de progresser (je vois arriver dès la sixième des enfants qui ne veulent déjà plus de l’école ce qui m’inquiète à cet âge) ? celui qui a 10 se dira que cela suffit alors qu’il est bien évident que non. Au final seul celui qui a plus de 15 en profite réellement : son niveau est bon et il est motivé par cette note.
    – ce système de note sur 20 est un système de classement interne à la classe et de sélection in fine. Or que ce soit à l’école pimaire ou au collège (au moins jusqu’en quatrième), cela n’a pas de sens. La compétition n’est qu’avec soit-même … le serpent se mord un peu la queue ici avec ce qui précède… rien n’est parfait.
    – Enfin, une note surtout en collège cache l’ensemble des compétences évaluées dans un contrôle : apprentissage, connaissances, lecture, écriture, présentation, orthographe, graphie, etc. Un système par compétences est plus précis et permet de pointer les points forts et les points faibles pour progresser mais cela demande plus de travail pour l’enseignant et plus de temps en classe ce qui complique les choses.

    Au final, loin de moi de réclamer la suppression radicale des notes (j’en mets encore) mais de réfléchir à notre fonctionnement qui, quoiqu’on en dise, ne fonctionne pas bien, surtout pour les élèves faibles ou moyen-faibles. Toutes les pistes sont à explorer et à réfléchir mais sans dogmatisme ni règles imposées brutalement d’en haut.

  10. Armengaud dit :

    Il est vrai que lorsqu’on évalue la production d’un élève, on évalue un écart par rapport à ce qui était attendu et ce, pour une ou plusieurs compétences que vous listez..ce qui signifie qu’une note n’est jamais uniquement globale mais somme de diverses évaluations ( x pts pour les apprentissages, y pr la syntaxe etc.) et pour chacune un petit commentaire justificatif. Ce qui comme vous le signalez demande plus de travail et réclame en classe un temps destiné à aider l’élève à identifier ses erreurs, et les gérer ; avec des élèves très faibles, je me souviens être allé jusqu’à réclamer et évaluer une évaluation bilan de leur production : « j’ai obtenu 4/8 pour les connaissances parce que j’ai oublié… parce que je n’ai pas compris qu’on me demandait de.. » Le tout effectué en classe… Terminer le programme dans ce cas suppose des choix drastiques. Et que cela prive du plaisir pervers de détailler les campagnes napoléoniennes ou son dernier voyage aux Indes. On y perd un peu en popularité.

  11. petit futé dit :

    Je ne crois pas qu’une mauvaise note soit si traumatisante que ça, à condition d’avoir la possibilité de se rattraper.

    Une bonne note peut par contre être particulièrement néfaste, si elle fait croire à l’élève qu’il a acquis une technique ou une connaissance alors que ce n’est pas vrai.

    Les notes ne sont pas essentielles, mais il faut bien quelque chose pour nous inciter à progresser !

    Et si on faisait des compétitions inter-lycées ? Et si (pourquoi pas ?) le lycée Aimé Césaire des Ulis battait le lycée pasteur de Neuilly ?

  12. Georges Amiel dit :

    Supprimons aussi le savoir, comme ça, il n’y aura plus d’échec à chercher à l’apprendre.
    Plus il y a de problèmes de repères chez les enfants et les adolescents, et plus on cherche du côté de la suppression des repères qui subsistent. C’est aberrant.
    J’ai connu, il y a trente-cinq ans, quand j’étais lycéen, la notation en A B C D E. Un mois plus tard, il y avait des A+ et des C-. Six mois plus tard, avec des ++ et des –, tout le monde avait recréé une échelle à 20 degrés. Qu’on puisse perdre du temps avec cela, ça me semble surréaliste.
    Georges AMIEL, agrégé des Lettres bientôt en retraite, par bonheur !

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